calcium
METHODES DE SANTE DU BIOLOGISTE
P. V. MARCHESSEAU, M. D., Sc. D., Ph. D.
QU’EST-CE QUE LE CALCIUM ?
Le calcium (ou chaux) est une substance minérale indispensable à l’organisme pour assurer sa croissance, former ses os, ses dents et maintenir les réserves protectrices des tissus et des humeurs (sang et lymphe).
On peut dire que 90 % du calcium organique se trouve dans les os (squelette) où il se tient en réserve pour lutter contre les déséquilibres dus aux régimes mal composés.
Il faut retenir que la ration alimentaire doit apporter globalement un gramme de calcium par jour. C’est peu, mais c’est aussi beaucoup lorsqu’on sait que ce calcium doit avoir des vertus spéciales pour être assimilé, qu’il ne doit pas disparaître dans un gouffre intestinal trop acide et qu’il a besoin, malgré tout, d’acide phosphorique pour être fixé. Trop d’acidité et le calcium est perdu pour l’organisme, trop d’alcalinité et le calcium ne peut pas être fixé, il est également perdu pour l’organisme.
RÔLES DU CALCIUM
II assure quatre grandes fonctions dans l’organisme :
1° II contribue à la formation et au développement du squelette. La carence en calcium est une des causes du rachitisme chez l’enfant et de la déminéralisation de l’adulte et du vieillard (sénilité).
2° II freine l’excitabilité des systèmes nerveux et musculaire. Lorsque le chiffre sanguin du calcium tombe au-dessous de 100 milligrammes par litre, le nervosisme fait son apparition avec crises de larmes, d’excitation et, sur le plan musculaire, on voit se manifester les crampes, les contractures et les crises appelées tétanies.
N. B. — Pour éviter ce déséquilibre dangereux, le sang — pour maintenir ses réserves calciques — puise largement dans les os et les dents. Voilà pourquoi à un certain âge, on souffre du dos, des vertèbres, qu’on se « décalcifie » et qu’on perd ses dents.
3° II soutient le cœur. L’excès de potassium semble fatiguer le cœur, par contre le calcium tonifie cet organe. Le chiffre du rythme cardiaque dépend de l’équilibre calcium-potassium. Les cœurs forts sont les cœurs lents, et les cœurs lents sont des tissus riches en calcium.
4° Enfin, il assure la coagulation du sang en cas d’accidents. Sans lui, les plaies saigneraient toujours.
MÉCANISME DE L’ABSORPTION
Le calcium alimentaire subit diverses réactions au cours des digestions, qui assurent son assimilation ou sa non-assimilation.
Au niveau de l’estomac, l’acide chlorhydrique de la sécrétion libère le calcium de ses combinaisons alimentaires et le transforme en chlorure de calcium et en phosphate de calcium (ou de chaux) directement assimilables.
Il faut bien se rappeler que le calcium a besoin d’acides organiques pour trouver sa voie vers les tissus. Mais si le milieu intestinal est trop acide, il est entraîné dans cette lutte générale contre l’acidisme, et ne profite pas à l’organisme qui ne pense qu’à neutraliser à tout prix ses excès d’acides.
Par contre, retenons bien, également, que l’alcalinité exagérée du milieu intestinal prive le calcium du moyen de se « recomposer » en sels assimilables. On constate que beaucoup de calcium se retrouve dans les selles. Il est, ainsi, perdu pour l’organisme. Vouloir se recalcifier sans se préoccuper de l’équilibre acido-basique de l’intestin est une grave erreur thérapeutique en diéto-nutrition. Ce n’est pas la quantité de calcium ingéré qui compte, mais tout d’abord sa qualité (il le faut vivant, vibrant, biologique, assimilable, comme le dit, si justement, mon ami le Professeur Grégoire JAUVAIS) et, ensuite, la façon dont il va être transformé dans le milieu intestinal.
En résumé, le viandisme (abus des viandes) nuit à l’assimilation du calcium, tout comme l’amidonisme (abus des « farineux »).
Les fixateurs du calcium sont le phosphore et la vitamine D.
Pavlov a montré qu’un animal porteur d’une fistule biliaire, et perdant sa bile, se déminéralisait, parce qu’il élimine un élément appelé : phosphatase (une enzyme contenue dans la bile) et qui sert à transformer les carbonates calciques alimentaires en phosphates calciques organiques, assimilables.
Sans phosphore, aucune possibilité pour le calcium de se fixer. Sans acide chlorhydrique, sans acide phosphorique, pas de métabolisme du calcium qui est rejeté par l’intestin (selles) et ne sert à rien malgré toutes les fortes doses ingérées.
La vitamine D naturelle, qui se trouve dans les aliments tels que le lait cru, le beurre cru, les œufs crus, etc., et se fixe au niveau de la peau en partant des rayons solaires (transformant le cholestérol cutané) est une vitamine indispensable pour fixer le calcium.
Quelques gouttes d’huile de foie de morue ou, mieux, de flétan, bien administrées, avec exposition du corps nu au soleil (ou à défaut aux rayons ultra-violets en cabine de bronzage), peuvent aider à se guérir, même d’un rachitisme.
LES ENNEMIS DU CALCIUM
1° Un régime trop pauvre en phosphore et en acides organiques.
2° Une carence en vitamine D naturelle et une peau privée de radiations solaires.
3° Un milieu intestinal trop acide (acidisme) ou trop alcalin.
A ce sujet, signalons que les végétariens et céréaliens sont souvent des déminéralisés et qu’ils fixent difficilement leur calcium.
Voici les grandes erreurs à éviter :
A) Les aliments hyper acides dangereux.
Trop de viandes, et de viandes grasses et lourdes : porc, lard, gibier ; trop de graisses saturées et/ou trans : margarine, huiles, fritures, beurre rissolé ; trop de faux sucres et de « farineux », d’acide lactique : bonbons, pâtisserie, etc. ; trop de fruits acides : groseille, cassis, fraise, tomate et autres fruits non mûrs ; trop de légumes acides tels que les épinards, l’oseille dont les acides précipitent le calcium sous forme de sels résiduels appelés oxalates. Bien entendu, toutes les boissons acidifiantes (vinaigre, citron, limonade à l’acide citrique, jus de fruits acides, vins blancs, alcool, petits vins acides locaux, etc.) et les médicaments tels que les chlorures sont à éviter. A cela, il faut ajouter les erreurs de vie, habituelles, à savoir le surmenage, l’énervation, les chocs (stress) psychologiques, l’anxiété, les excès sportifs ou de sédentarité et le manque de sommeil.
B) Les aliments hyperalcalins dangereux.
L’abus des végétaux cuits à l’étouffée (erreur de croire que l’excès de minéraux recalcifie nécessairement) ; danger des régimes exclusifs tels que le végétalisme, le fruitisme, le céréalisme : abus des céréales (farine, pain complet) ou excès de féculents (et autres « farineux »), qui provoquent des fermentations intestinales et une alcalinité trop élevée dans l’intestin, qui empêche la fixation du calcium.
Les boissons alcalines en cours des repas neutralisent les acides gastrique et chlorhydrique : eaux de Vichy et bicarbonatées sont des eaux décalcifiantes.
«Il faut éviter, enfin, la sédentarité (inactivité musculaire), l’abus du soleil, le manque de sommeil, la sous-oxygénation.
RÈGLES DE VIE POUR SE RÉCALCIFIER
1° Régime équilibré avec pour bases : fromage blanc humanisé ou bio-disponibilisé (selon la méthode du professeur G. JAUVAIS), légumes verts, fruits très mûrs et jaune d’œuf de poules saines.
2° Activité physique modérée et vrai sommeil réparateur de huit à neuf heures (minimum) par nuit.
3° Vie au grand air et au soleil, mais sans exposition systématique (nuisible et dangereuse).
4° Vie intellectuelle active mais sans surmenage, suivie de détente (relaxation). Recherche de saines distractions.
5° Haute moralité, culture d’un idéal et lutte contre la contrainte et l’automatisme du travail (sans joie).
6° Repositivation mentale, selon les conceptions ortho-psychologiques du Professeur G. JAUVAIS, découvreur du mécanisme du Penser holistique, qui explique très clairement les effets de nos sentiments sur notre soma (l’organique) ([1]).
N. B. — L’école sans plaisir est un facteur de déminéralisation pour l’enfant. C’est démontrer l’importance capitale de notre attitude mentale sur notre santé, attitude si souvent oubliée par nos semblables et, à commencer, par les médecins allopathes.
Note : le Professeur G. JAUVAIS écrit ceci à propos de l’ostéoporose que l’on considère classiquement comme une maladie de décalcification : « l’ostéoporose ne peut s’améliorer uniquement avec du calcium naturel (bio-disponible) parce qu’elle est une affection primitivement protéique et secondairement calcique. C’est une maladie d’altération profonde de la trame protéique sur laquelle se fixe, habituellement, le calcium assimilé. Pour refaire cette trame, il faut trois facteurs essentiels : 1°/ la consommation de protides crus, 2°/ la consommation de végétaux crus, spéciaux, lacto-fermentés en anaérobie, qui aident à libérer la testostérone (anabolisante) prisonnière de la Sex Binding Globuline du sang et à augmenter, en même temps, le taux des hormones mâles (testostérone chez l’homme et progestérone- testostérone chez la femme), 3°/ la prise régulière de calcium et surtout de silicium, organiques ». (Voir son article traitant de ce sujet).
Par une vie sage et bien comprise, on peut éviter les carences calciques qui conditionnent beaucoup de maladies aiguës et chroniques (rachitisme, scolioses, caries dentaires, tuberculose, rhumatismes, mal au dos, etc.).
Professeur P. V. MARCHESSEAU
([1]) Lire son livre : « La Bible du Succès », qui apprend à penser à l’endroit. Editions Dangles. Groupe PIKTOS. France. Lire aussi son livre : Que manger pour être jeune, mince et en bonne santé (Editions Fortuna – Belgique).